Sujet : Projection d’une partie de la chaîne sur les machines d’abattage | Émis par : Directeur, Conformité et examen des règlements |
Texte législatif : Règlement général 91-191 | Date d’émission : Le 1 septembre 2016 |
Disposition législative : 219(1), 223(1), 223(2), 242(3) et 242(5) | Date de révision : |
Question
Comment peut-on minimiser les risques de blessures liés à la projection d’une partie de la chaîne pour les conducteurs de machines d’abattage et de transformation du bois ainsi que les spectateurs?
Réponse
La projection d’une partie de la chaîne se produit lors d’un bris de la chaîne de la tête d’abattage. Après le bris, l’extrémité libre de la chaîne commence à revenir brusquement. Si la chaîne n’est pas retenue par la caisse de scie ou un protecteur amortisseur quelconque, le bout brisé prendra de la vitesse rapidement et contiendra énormément d’énergie dynamique. Au plus fort du mouvement de fouet, des parties de la chaîne peuvent se détacher et être projetées à haute vitesse, surtout si le bout libre de la chaîne frappe la caisse de scie. Les parties peuvent être projetées dans de nombreuses directions, bien que la zone la plus dangereuse soit le long du plan de la scie. Des chercheurs estiment qu’une partie de la chaîne pourrait être projetée à tous les 50 bris de la chaîne (Hallonborg, 2002).
La présente interprétation explique à l’industrie forestière les étapes que les propriétaires et les conducteurs de machines d’abattage peuvent suivre afin d’éviter des blessures graves. Les pratiques suivantes doivent être adoptées pour minimiser les risques associés à la projection d’une partie de la chaîne.
1. Protecteurs et écrans
Des protecteurs et des écrans bien conçus réduisent de beaucoup le danger de la projection d’une partie de la chaîne à partir de la région du pignon d’entraînement. Cependant, on ne connaît actuellement aucune façon de fixer des protecteurs semblables à l’extrémité du guide sans avoir un effet considérable sur la coupe. Une projection provenant de l’extrémité du guide peut donc survenir et présenter le même risque de blessure ou de décès qu’une projection provenant du pignon d’entraînement. L’équipement devrait être conçu de façon à inclure des protecteurs et des écrans appropriés comme :
Protecteur contre la projection d’une partie de la chaîne : Il s’agit d’un matériau amortisseur (comme du caoutchouc épais) monté derrière le pignon d’entraînement. Le protecteur a deux fonctions :
Attrape-chaîne : Un attrape-chaîne complète les protecteurs et les écrans, et peut aider à contenir une chaîne projetée. Il s’agit d’une forte tige perpendiculaire au centre du pignon d’entraînement. On peut monter l’attrape-chaîne à l’arbre d’entraînement ou à la caisse de scie tout en laissant un espace étroit pour l’installation et l’enlèvement de la chaîne.
2. Lustrage
Il faut installer et entretenir le matériau de pare-brise approprié. Du polycarbonate d’une épaisseur minimale de 19 mm est recommandé pour éviter qu’une partie de la chaîne projetée ne pénètre dans le pare-brise. (http://cmeig.com.au/documents/CMEIGPositionPaper-ChainShotPhenomenon.pdf) (en anglais seulement)
3. Entretien de l’équipement
4. Donnez des instructions
Les bonnes instructions minimiseront l’exposition des conducteurs et des spectateurs au plan de la scie. Il faut aviser les conducteurs de ne jamais pointer la lame de la scie vers la cabine de la machine. Les parties d’une chaîne projetées peuvent rebondir à partir d’objets dans leur trajectoire et s’échapper du plan du guide de la scie. Les spectateurs devraient s’éloigner du plan du guide de la scie pour minimiser les blessures.
Pour prévenir ce genre de problème :
Texte législatif cité
Règlement général 91-191
« dispositif de protection » désigne un protecteur, un écran de protection, un garde-corps, une clôture, une barrière, une barricade, un filet de sécurité, un treillis métallique ou autre clôture protectrice, une main courante ou autre équipement semblable conçu pour protéger la sécurité des personnes, mais ne comprend pas des équipements personnels de protection.
219(1) L’employeur doit s’assurer qu’un équipement mobile à moteur a une cabine, un écran, un protecteur, une grille, un déflecteur, un garde-corps ou autre équipement de protection adéquate pour conducteur, s’il peut être exposé au danger d’objets volants ou d’objets d’intrusion.
223(1) L’employeur doit s’assurer que le lustrage utilisé comme partie d’un compartiment pour une cabine, un auvent ou un dispositif de protection contre le capotage d’un équipement mobile à moteur a) satisfait aux prescriptions de la norme SAE J674-NOV90 « Safety Glazing Materials – Motor Vehicles », et b) est immédiatement remplacé s’il présente un danger pour l’opérateur de l’équipement.
223(2) Par dérogation à l’alinéa (1)a), les matériaux en plastique rigide qui satisfont à la norme ANSI/SAE Z26.1-1996, « American National Standard for Safety Glazing Materials for Glazing Motor Vehicles and Motor Vehicle Equipment Operating on Land Highways – Safety Standard » peuvent être utilisés à tous les points d’un dispositif de protection contre le capotage, y compris le pare-brise avant.
242(3) Lorsqu’une possibilité de panne d’une machine peut résulter en blessure pour le salarié venant d’un objet volant, l’employeur doit installer un dispositif de protection assez fort pour contenir ou dévier tout objet volant.
242(5) Lorsqu’un employeur a déterminé qu’un dispositif de protection convenable d’une machine ne peut pas être fourni, il doit s’assurer qu’une modification physique de la machine est effectuée ou qu’un changement de la procédure de travail est mis en place pour protéger les salariés des dangers associés au manque de dispositif de protection convenable.